• La SECTE MWIRI A LA LUMIERE DE L'EVANGILE

    Ce livre présente la face cachée de l’une des coutumes africaines pratiquées dans la quasi-totalité du Gabon. La secte Mwiri met en évidence le contraste existant entre ceux qui pratiquent l’occultisme, la divination, la sorcellerie… et ceux qui ont été délivrés par la puissance qui réside dans le Nom de Jésus-Christ. Ce message s’articule sur deux axes, afin d’amener les lecteurs à une bonne compréhension. La première partie présente l’essence à caractère mythique de l’organisation Mwiri et la hiérarchie mystico-humaine de cette coutume. Les faits décrits ici ont été transmis de générations en générations et pourraient souffrir de quelques contestations par la durée des siècles. La deuxième partie traite des similitudes qu’a cette tradition avec les révélations énoncées dans la Bible, la Parole de Dieu. L’Evangéliste MOUGHOA met en lumière les pratiques de sorcelleries occultes (Eph. 5 :8-11) et présente le pouvoir de la réconciliation de l’homme avec Dieu par l’œuvre de la croix. Dans ce livre, vous connaîtrez certaines vérités qui ne sont pas proclamées dans beaucoup d’églises. Dieu a accordé cette lumière afin d’affranchir son peuple de toute forme d’esclavage et de le rendre libre. REMERCIEMENTS A Dieu seul soient, gloire, Sagesse, Richesse et Puissance aux siècles des siècles Amen ! Mes remerciements vont à l’endroit de mes bien-aimés dans le Seigneur de l’Assemblée de la Sablière de Koula-Moutou et à tous ceux qui ont été pour moi, des canaux de bénédiction ; qu’ils trouvent ici, mes sentiments les meilleurs, que le Dieu de toute grâce, le Père de lumière en qui, il n’y a aucune ombre de variation, les comble de biens et de gloire en attendant l’avènement de notre Seigneur JESUS-CHRIST. Je n’oublierai surtout pas mon épouse Aimée Phiphine MOUGHOA qui m’a soutenu dans les combats jusqu’à la matérialisation de cette œuvre à la gloire de JESUS-CHRIST notre Seigneur ! Je suis fasciné devant la grande ta grande foi ma chérie. Aussi, daigne trouver ici, mon amour sincère…   Origine mythique Cette histoire se déroule dans un village Simba-Okandé entre la province de l’Ogooué Ivindo actuelle et le Nord-est de la province actuelle de l’Ogooué-Lolo. Au sein de ce village, au nombre des habitants, vivaient MBOMBE et ses six épouses : MICENZO, DIAMBOUTIMBA, MOUGHODE-BOUANGANGUE, BOUSSOUBOI-NZONDO, NONGO-MAKITA qui devint MALOMBBE_LEBENELAWOKO ET MOUGHETO-MAGHOMBO-LANZANGUA-GHOUMBADIA-OMANDA accompagnée de son neveu BOULANDA . MICENZO, première des femmes de MBOMBE était belle de figure, splendide et rayonnante. En dépit de l’aspect manifeste bien bâti, sa beauté physique ne l’emportait pas sur tout son être ; dans son intimité la plus profonde, une anomalie humectait son univers vaginal faisant de son appareil sexuel un océan d’eau. Au sein des sociétés traditionnelles africaines, le neveu peut même du vivant de son oncle, entretenir des relations sexuelles avec la ou les femmes de celui-ci sans qu’il ne soit inquiété. Devant cette ordonnance coutumière, ne voulant souiller sa dignité auprès de son neveu, l’oncle donna interdiction à BOULANDA de ne jamais s’approcher de MICENZO pour connaître sa nudité et fit de même à l’endroit de la femme. S’assurer de l’obéissance de ces derniers devint une préoccupation majeure pour MBOMBE ; il emprisonna pour ce fait, l’entrée vaginale de la femme par le « Moukolo Mbémbé » ou le ghémbombo et fraya un chemin pour l’urine. L’interdit laissa le neveu perplexe ; le mystère de la femme attirait le jeune homme. Les années s’écoulèrent ; l’interdit était respecté. A l’époque des Mboto , MBOMBE alla en voyage, et laissa ses femmes aux soins de son neveu. Attiré par le mystère de la femme MICENZO depuis plusieurs années, BOULANDA machina un plan pour aller avec elle et rompre l’interdit. Il organisa une partie de brousse où seul MICENZO était conviée. Parti tôt le matin, ils arrivèrent dans la zone du palmier et trouvèrent un régime d’otono . Dans l’objectif de décortiquer ledit régime, la femme s’assit sur une légère pente de terre et le jeune homme alla se positionner en aval. Un vent léger souffla ; le cache sexe de la femme se souleva ; entre les parois des jambes, une étincelle brilla…le regard du jeune fut attiré. Quelle merveille s’exclama-t-il ! Un sexe en or… voila donc, la raison de l’interdit ! Il invita la femme à avoir avec lui, une relation sexuelle séance tenante. Malgré le refus de cette dernière, l’expliquant que ce n’était pas de l’or, mais le ghémbombo (Moukolo Mbémbé ) pour veiller au respect de l’interdit, ne put avoir effet sur l’obstination du jeune homme de coucher avec elle. Après tout, il avait déjà couché avec les cinq autres femmes pourquoi pas elle. Le harcèlement fut à son comble ; la femme céda, le jeune ôta le Moukolo Mbémbé (ghémbombo) et découvrit qu’en réalité l’interdit n’était lié qu’à l’aspect vaginal humidifié de la femme. Cette découverte, au lieu de créer un découragement vis-à-vis de MICENZO, il s’enorgueillit au point où chaque soir, il alla sous sa couche pour s’enivrer de ses charmes. Au lieu de son voyage, l’oncle alerté revint à l’insu du neveu et alla loger chez MICENZO puis découvrit que le ghémbombo avait été enlevé. Devant la rage de son époux, la femme confessa la transgression de l’interdit. Des injonctions strictes furent adressées à l’endroit de cette dernière, de laisser le neveu dans l’ignorance de sa présence au village. Tard dans la nuit, le jeune traversa la cour, se dirigea vers la case de la femme. Selon sa coutume, BOULANDA introduisit la main gauche par-dessus le plancher afin d’ouvrir la porte. En ôtant le moubanduko , l’oncle, qui se trouvait dans la chambre, dégaina dans une rage sans merci, son poignard et trancha l’auriculaire du neveu. Comprenant que c’était son oncle, le jeune garda son souffle dans un cri étouffé de désespoir et s’enfuit en direction de la forêt. Perdu, ne sachant quoi faire, il alla en aval de la rivière Midiengué-Midiengué et commença à parler au courant d’eau. Sa plaidoirie était que si quelqu’un venait à son aide pour échapper à la furie de son oncle, il lui serait éternellement reconnaissant et redevable. Pendant qu’il se lamentait, tout à coup, l’eau de la rivière se mit à bouillir comme s’il y avait au fond, un feu ardent. Etonné, ne maîtrisant pas ce qui arrivait, il vit sortir de l’eau, un être humain au visage radieux et innocent. L’être se présenta, il était prince des profondeurs. Ayant entendu ses lamentations, il sortit pour lui venir en aide en contrepartie d’une alliance d’union éternelle selon les termes de Boulanda. Désespéré, le jeune décida d’entrer en alliance avec le prince et reçut de ce dernier un Gando tout en l’intimant de ne révéler à personne leur serment. Afin de justifier la présence du caïman, il l’instruisit de dire à tous, sans exception aucune, qu’il l’avait tué au saugo , et qu’au cours de cette capture, il avait subi l’ablation de son auriculaire par Gando. Une fois la raison justifiant le pourquoi de son ablation prouvée, une joie immense l’envahit. Tôt le matin, au cinquième chant du coq, il revint en louange au village déclarant avec force que Gando venait de lui amputer un doigt. Devant cette déclaration, l’oncle resta impuissant. Toutefois, il fut plongé dans la rancœur et l’amertume. Le jour suivant, au lieu de s’évader du regard de l’oncle, BOULANDA se maquilla du mougonlé des orteils aux genoux et alla s’asseoir au Muguemboué . Le maquillage de ce dernier était un langage parlant du niveau d’eau dans le vagin de MICENZO ; cet acte délibéré poussa l’oncle à la résignation et décida de mettre fin à la vie du neveu. Il alla s’adresser à la secte la plus meurtrière qui n’ait jamais existé chez ces peuples : le nzèghô . Les adeptes de celle-ci arrêtèrent le jour de l’exécution. Cette exécution devait avoir lieu dans la nuit ; à l’heure de l’ouverture du monde des ténèbres . Dans l’attente de ce jour, le neveu fut averti par KOUELE, l’un de ses amis membres de la société secrète à prendre la fuite pour échapper à l’assassinat. L’ami s’engagea à lui donner, le jour convenu, le signal d’alerte. Alliance d’unicité Dans la crainte de la mort, BOULANDA alla au bord de la rivière où il avait eu le Gando pour s’adresser de nouveau au courant d’eau cette fois-ci, en invitant le prince des profondeurs à faire surface. De nouveau, il fit promesse d’être à jamais au service de ce dernier s’il l’aidait à échapper encore une fois, au complot de son oncle. Soudain, comme pour la première fois, le prince des profondeurs se présenta à lui. Il prit connaissance des préoccupations du jeune homme et promis de lui venir au secours à condition que son âme lui soit donnée. Là, ils se lièrent par une alliance indestructible fondée sur l’unicité de corps, d’âme et d’esprit. Le jour venu, à l’heure de l’ouverture du monde des ténèbres, au signal de son ami KOUELE, BOULANDA prit la fuite sous la conduite de l’esprit du prince des profondeurs. Le jeune fut instruit par l’esprit d’offrir des sacrifices d’animaux et de bestioles pour triompher de ses ennemis. Et chaque élément sacrifié devait être mis dans le kecki pour la potion qui devait conduire le jeune à assujettir tous ses ennemis. Parmi les animaux, il prit pour le compte des humains, un agneau , un bouc ; pour la forêt, il prit le sanglier . Après les avoir tués dans sa course, il prit les gorges et mit le tout dans ledit kecki. De même, il prit aussi, parmi la famille des insectes venimeux, des bestioles et le moubegha . Les adeptes du nzèghô le manquèrent ; l’oncle fut déçu car son neveu s’était volatilisé. Les recherches dans les villages environnants furent vaines car personne ne l’avait vu ; disparue pour tous les habitants du village, BOULANDA fut déclaré mort et suite à l’affront porté à l’endroit de l’oncle, personne ne porta le deuil. Ayant été la source du salut du jeune contre ceux qui en voulaient à sa vie, le prince des eaux exigea à BOULANDA d’honorer son engagement. Le jeune sans médire, réitéra son entière soumission à l’auteur de son salut ; celui-là même qui venait de lui permettre de confondre ses ennemis. Puis, l’alliance fut renouvelée ; ils se lièrent par de mutuelles exécrations, décidèrent de ne rien changer à leur dessein et d’exécuter ce qu’ils avaient résolu . Une fois l’alliance renouvelée, le prince des profondeurs enseigna au jeune homme, la sorcellerie, les enchantements, les propriétés des racines et des arbres . Il lui enseigna aussi tous les sortilèges, tous les enchantements, toutes les propriétés de racines et l’art de résoudre les sortilèges . Il nomma cette sorte d’occultisme « esprit mwiri ». Puis, BOULANDA fut invité à boire le breuvage contenu dans le kecki en associant des paroles qui ne peuvent être citées dans ce manuscrit. Pour l’introniser dans le règne du Gando , symbole de ruse et du pouvoir utilisée pour son premier salut. Le jeune homme fut instruit à mettre sur pied un ordre nouveau où la communion avec la nature plantes, arbres, cours d’eau, soleil, étoile, lune, air et tous les éléments de la nature et surtout la terre et la poussière était autorisée. Dans le dessein de créer un peuple qui lui soit propre, marchant selon ses ordonnances et dont-il serait le dieu et maître, Boulanda dans la position du chien, prononça l’incantation de l’unicité des peuples basée sur l’origine de tout être vivant tiré de par la création, de la terre. Cette incantation d’unicité a pour but de garder tout ce qui a vie uni des uns aux autres et facilitant l’attaque incantatoire de la nature contre l’humain La potion qu’il avait consommé commença son effet ; après la traversé des rivières Biloubou , Mizombè-mizombè et Midiéngué-midiéngué en amont, le jeune homme alla jusqu’au lieu tondondo de la rivière traversant le village qu’il venait de quitter. Il remonta le courant d’eau jusqu’au royaume du prince des profondeurs. A cet endroit, une mutation génétique commença à s’opérer sur le corps du jeune homme ; le prince s’unit à lui pour former un seul être selon les closes de l’alliance contractée antérieurement. BOULANDA se métamorphosa en monstre aquatique pittoresque et perdit ses membres inférieurs ; les supérieurs s’allongèrent et sa voix fut changée en voix de tonnerre ; son nom devint Mwiri . Semblable à un mollusque, le nouveau monstre ainsi créé s’installa dans une grotte pleine d’eau au lieu tondondo. Au dessus de cette grotte, se trouvaient plusieurs variétés d’arbres dont : Oghouma , Ôbô , Mussenga , Ovengué, Moutéle, Mbossa, Mibi, Tsèssi … et des Tsaku-Tsaku etc. Ces arbres sont devenus dans la plupart des rituels de plusieurs peuples, des arbres magiques et consultants. Ses mains furent appelés Maghogha . C’est delà qu’est venue l’expression : « èdi-mouénain maghogha » La loi Edemba et la Capture de la Bête Dans cette nature nouvelle, le nouvel être établit la loi Edemba selon l’ordre du moudonga . Ne pouvant communiquer avec les humains, il entra en communion avec les animaux. Le kosso qui pouvait répéter ses mots devint son intermédiaire ; les makanza , à cause de leur capacité de rossignol furent établis comme chantres de l’ordre nouvellement établi. Les Ghélanga et Ghénguilinga furent choisis comme classes conservatrices du rituel nouveau et des ordonnances qui en découleraient. A tondondo, les animaux chantaient pour la gloire du Mwiri. Les années s’écoulèrent, le village oublia le jeune BOULANDA. Attirées inconsciemment par un esprit supérieur, les femmes de MBOMBE décidèrent d’aller à une partie de pêche. Curieusement, elles allèrent sur les traces de BOULANDA et traversèrent les mêmes rivières pour arriver au lieu « tondondo » où le poisson pullulait. La pêche fut extraordinaire. Elles eurent l’impression qu’il y avait à cet endroit un réservoir à poisson. Vu l’abondance du poisson à cet endroit, elles décidèrent d’utiliser la technique du Mouèka afin de vider la grotte. Après la construction du Mouèka, malgré leurs efforts, l’eau ne tarissait pas. Du fond de la grotte, retentissait un son proche d’une voix humaine. A chaque fois que le son faisait écho, l’eau reprenait son niveau initial et les efforts des femmes étaient annulés. Lassée de cet exercice, MICENZO décida d’aller au cœur de la grotte pour découvrir ce qui s’y trouvait. Une fois à l’intérieur de la grotte, elle fut mordue au sein. Sortant avec précipitation, elle découvrit que c’était une marque, un chiffre ; le signe six (6) sur le sein. Les autres virent la marque, et furent fascinées, soupirèrent après... Elles entrèrent à tour de rôle et furent toutes marquées du signe six (6) sur le sein. Sauf une, dont le sein fut amputé par la bête comme sacrifice. Voilà pourquoi on l’appela : MALOMBE-LEBENE-LAWOKO . Captivées par la marque sur leurs seins, les femmes décidèrent de sortir la bête de la grotte. Elles prirent les nasses et l’amenèrent hors de l’eau. Une fois au bord, la bête creusa le Wengou et fit une marre avec l’eau qui sortait d’elle. A la surprise des femmes, elles étaient connues de la bête, celle-ci parlait leur langage. L’extase les envahit, à l’idée qu’elles aussi, pouvaient avoir leur société sécrète comme les hommes. Mieux encore, elles avaient enfin, le moyen de contrôler la classe masculine par quelque chose de différent de tout ce qui était connu à l’époque. Le retour pour le village ne se fit pas attendre. Au moment où elles la soulevèrent, la bête Mwiri entonna le Cantique du ramassage : « tomba ôssélé tsoula-makéké » . Pendant leur marche, elles arrivèrent au mont mougnéka et là, le Mwiri les instruisit de passer sur les bords de la colline tout en entonnant le chant de la force « moughéka moughéka » qui devint par la pratique et l’usage Maghéka . Au bout du village, ne voulant pas que la découverte soit connue des hommes, elles cachèrent la bête Mwiri à l’ombre des bananiers et vaquèrent à leurs occupations. Toutefois, elles firent un programme de rotation afin de veiller à la sauvegarde du Mwiri en leur possession. Les allées et venues du même groupe de femmes, appartenant au même mari, attira l’attention des hommes assis au corps de garde. Leur curiosité aiguisée, les hommes voulurent connaître ce qui se tramait, ils envoyèrent des espions après elles. La découverte de la bête Mwiri les mit dans un état de désespoir. Ne voulant pas être dominé par le sexe faible, le groupe d’hommes assis au corps de garde décida de soustraire la bête aux soins des femmes et de la conduire dans la maison du zégho, lieu où elles ne pouvaient arriver par crainte de la mort. A la grande surprise de l’assemblée des hommes, tous étaient connus de la bête. Ne comprenant pas ce qui se passait, ils la classèrent au rang des divinités supérieures. L’objectif de BOULANDA était atteint. Ils lui offrirent des sacrifices composés : de lézard, de chien et enfin, d’un esclave qui furent les premiers Mbouna . Tous les sacrifices furent tour à tour décapités et devinrent un repas copieux pour le ventre du Mwiri. A la vue de cette atrocité, une grande frayeur s’empara de tous. Dans l’unanimité, ils décidèrent de mettre à mort l’objet de leur extase. Ils tendirent un piège à bête dans l’espoir de prendre par défaut la bête. Le piège fut sans effet, la caricature de la bête était très puissante pour suffir dans la courbe du piège. De là, n’acquis l’expression « tamba mouéli » . Ayant échoué avec le piège, ils appelèrent « Guil-Moughoumba » qui, après avoir chauffé un enclume à plus de mille degrés, le fit avalé au Mwiri. La chaleur dans ses entrailles fut refroidie par l’eau qui découlait d’elle. Là encoure, sans résultat effectif. Constatant l’hostilité des hommes à son égard, la bête Mwiri décida de s’en aller. Mais avant son départ, elle instruisit les hommes au sujet d’une doctrine qui devait pérenniser son œuvre pour atteindre ses objectifs d’avoir un peuple qui soit à son service. De même qu’il avait été instruit par le prince des profondeurs, le Mwiri instruisit tous ceux qui étaient assemblée autour de lui, sur la loi Edemba. Cette loi regorge la sorcellerie, les enchantements, les propriétés des racines et des arbres , les sortilèges, et l’art de résoudre les sortilèges . Elle leur donna les paroles magiques attachées à cette loi, paroles incantatoires qui doivent être prononcées à la fin de chaque acte d’ensorcellement : « mangongo , diboko , mina-minaga ou kivi » et tout cela devait se faire au nom du Mwiri. Cette loi fut établie selon l’ordre du moundonga, et reconnait le Mwiri souverain sur tous les peuples en puissance, en sagesse, comme régulateur du respect de l’ordre public, des règles coutumières et sociétaires. Elle plaça le kosso ou moundonga comme intermédiaire entre l’humain avec le Mwiri, et la bête comme intermédiaire entre Dieu et les hommes. Le Mwiri reconnait qu’il n’était pas le créateur mais un esprit inférieur pour réguler au milieu des hommes, la justice, l’ordre et la discipline. D’où son expression « nzambé aghou ndéna » en parlant de sa condition. Pour le rite initiatique, la bête donna le nzanga avec ses subdivisions, le secret de la composition de l’Edamba qui associé aux paroles incantatoires, donne la mort. Il donna la formule et la composition de la potion métamorphique de la voix humaine, établit l’alliance d’unicité avec l’homme voulant intégrer le rang d’Homme Mwiri pour être son expression au milieu des autres humains en portant le nom de Gando et ayant les pouvoir des esprits supérieurs. C’est pour cette raison, qu’il est interdit de traverser la salive ou les urine d’un Gando, car, elles portent en eux, la mort. L’homme accédant au rang des esprits supérieurs devait être revêtu de pouvoir aux capacités élargies. Au cours des initiations, il avait pouvoir de décision sur le sort des adhérents aussi bien anciens que nouveaux, allant jusqu’à donner la mort à tous ceux qui ne respecteraient pas les principes et règles établis. Enfin, instruction fut donnée sur le rythme musical devant être joué toutes les fois qu’interviendrait la tradition Mwiri. Le nzanga fut subdivisé en trois grandes parties la première constituée de Mukeko , de Ghépolo et de Longoué , la deuxième de Maghéka et la troisième de Divengou . Mukeko, Ghépolo, Longoué représentent le parvis Mwiri sans oublier le hangar et la place des femmes, mères des jumeaux. Maghéka représente quant à lui, le lieu saint du sanctuaire Mwiri et le Divengou le lieu très saint. Le Moudibo Le code de conduite des peuples fut intégré dans le Moudibo par les hommes de cette génération afin d’assurer son caractère impersonnel et de le rendre obligatoire. Ce code est nommé Moudibo, littéralement l’interdit. Citons dans les lignes qui suivent, quelques points figurant dans le code du Moudibo : a) L’initié ne doit, en aucun cas, avoir des rapports sexuels avec une femme en menstruation b) L’initié ne doit pas boire une eau puisée par une femme en menstruation ou ayant eu des rapports sexuels c) l’initié ne doit pas manger une nourriture pilée par une femme en menstruation ou ayant eu des rapports sexuels d) l’initié ne devrait pas mettre le sexe de la femme dans sa bouche ou mettre le sien dans celle de la femme e) tout initié a interdiction de laver les sous-vêtements d’une femme et de passer entre ses jambes f) toute femme issue des différents groupes linguistiques soumis au Mwiri ne doit aucunement, se livrer à des rapports sexuels pendant les menstruations g) aucune personne ne doit sous aucune manière que ce soit, se livrer à des actes sexuels contre nature (homosexualité, lesbianisme et bestialité) h) aucune personne n’a le droit d’espionner le sexe opposé dans le but de découvrir sa nudité i) aucune ordure ne doit être jetée dans les cours d’eau potable ; se baigne

  • Commentaires

    1
    KIALO
    Lundi 19 Juin 2023 à 14:31

    Ce texte est intéressant, mais je pense qu'il faudrait aller analyser en profondeur la place du mwiri (société d'intégration et de coercition sociale) à mettre en parallèle avec le nyèmbè

      • Moughoa
        Jeudi 22 Juin 2023 à 13:15
        Merci pour l'apport... Mais ici, ce n'est qu'un extrait d'un ouvrage qui traite en long et large, la réalité liée au Mwiri dans les sociétés assujettis.
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